Pilotez les bolides les plus désirables de la planète dans ce jeu de courses en 3D pour Android où vous pourrez vous ranger du coté des fuyards ou celui des policiers. Sorti il y a déjà un an, la version PC et consoles de NFS Hot Pursuit était une bonne pioche, après plusieurs années de titres franchement moyens de la célèbre franchise de jeux de courses. J’en avais d’ailleurs réalisé un test sur mon blog.
C’est donc un an plus tard, et donc un peu en retard, que EA nous propose cette adaptation mobile (Android et iOS) de son jeu. Pour les fans, l’attente en valait-elle la peine ?
Il faut avouer que le jeu n’a pas été bâcle, bien au contraire. Certes, il n’est pas aussi complet que sa version consoles (et c’est bien normal) mais il propose tout de même les principaux ingrédients qui font la recette de ce Need for Speed : des supercars, beaucoup de supercars, des flics, des fuyards, et surtout la possibilité de jouer avec les deux.
Car là où Need for Speed Shift (dont vous pouvez également lire notre test) se contente de courir à l’abri de la circulation, Hot Pursuit propose lui un tout autre challenge avec deux modes carrière totalement indépendants, dans le rôle fuyard un peu bourrin, ou d’un agent de police (un peu bourrin lui aussi, il faut l’avouer). Dans le premier, vous devrez donc vous faufiler le plus rapidement possible pour échapper aux flics, et attention car même si vous avez une des voitures les plus rapides au monde… eux l’ont aussi !
De l’autre coté, le mode policier vous demandera d’arrêter les fuyards par tous les moyens… ou bien de faire la course avec d’autres flics. Quand je dis par tous les moyens, c’est la vérité : suivant les courses, vous aurez accès à un ou plusieurs items à déclencher au bon moment pour arrêter le chauffard. Le déploiement d’une herse, la mise en place d’un barrage routier ou encore l’appel à un ami un hélicoptère de renfort feront partie de vos armes.
Mais attention, le coté fuyard aussi, il y a du matos. Largage d’une flaque d’huile, super-turbo ou encore brouilleur d’équipement policier, tout l’attirail du parfait délinquant embarquée dans votre voiture de rêve. Lorsque les deux parties d’y mettent pour arriver à leurs fins, ça peut donner quelque chose d’explosif…
Voilà pour le décor, il est bien planté, venons-en à l’essentiel : le gameplay. Votre voiture se pilote uniquement à l’aide de l’accéléromètre mais rassurez-vous, c’est parfaitement fluide et précis. La visibilité de l’action est très bonne, quelque soit la vue (poursuite, capot ou pare-choc). L’accéleration est automatique et vous n’aurez qu’à freiner si besoin, activer la nitro en glissant vers le haut ou presser l’un des boutons magique pour dégommer les parasites à votre victoire.
Toutes ces subtilités, et d’autres comme la possibilité de faire un demi-tour rapide (peu utile, à vrai dire), sont expliquées dès votre première arrivée sur le jeu. Tout est très clair et bien expliqué, en français.
Toujours à propos du gameplay, son principal défaut est une gestion bizarre du drift. Déjà que j’ai horreur d’en voir à toutes les sauces dans le moindre jeu de bagnoles, le problème est ici qu’il se déclenche tout seul à un certain angle de braquage. Cela ne serait pas si gênant si le drift en question ne ralentissait pas la voiture. Mais il la ralentit… beaucoup.
Les collisions sont mitigées : celles avec les autres concurrents sont bien dosées, tandis que les chocs avec les véhicules civiles sont fantaisistes. Quant au décor, extrêmement rarement destructible, il nous offre même quelques jolis murs invisibles un peu déroutants.
L’activation et la mise en place des différents bonus est très bien gérée, il suffit la plupart du temps se contenter d’appuyer un coup (super-turbo, barrage) et parfois de bien viser derrière à l’aide d’un indicateur (herse, flaque d’huile). Pour en finir sur le gameplay, on notera que comme dans de nombreux jeux de course (surtout les NFS) la nitro est un peu trop présente… mais comment ferait-on sans nos deux flammes bleues ?
Les circuits proposés vous emmènent dans les mêmes environnements que sur console : la côte, la montagne, et enfin le désert (pour le dessert). Ils renferment chacun de petits enchaînements de décors, parfois changeant un peu trop rapidement. On peut alors se retrouver en un insant d’une plage à une colline verdoyante, mais ce n’est pas grave, car cela donne de la diversité au paysage et on ne va pas s’en priver.
Ceux-là sont bien modélisés, bien que manquant de virages et surtout de relief à mon goût. La lumière et les couleurs varient selon les conditions météo choisies (crépuscule, jour, nuit ou tempête) et les textures sont convenables. Reste que le décor aurait gagné à être plus interactif et ouvert.
Quant aux voitures ? Elles sont modélisées à la perfection ! Certes, certains grands modèles manquent à l’appel (ne pas pouvoir piloter de Mercedes SLS AMG en tant que fuyard est déjà rageant… ne pas avoir accès à la Ford Crown Victoria en tant que policier est un crime !) mais on peut féliciter le travail des développeurs qui ont réussi à en caser le maximum et surtout à les modéliser avec fidélité.
”Je vous demande de vous arrêter » ! Non, je ne cite pas un certain ancien Présient, mais plutôt la police qui dans ce jeu vous dira haut et fort, avec un mégaphone, des gyrophares et tout, qu’il faudra vous ranger sur le bas-coté. La bande son du jeu est particulièrement réussie et les effets sonores bien adaptés à l’action. Les sons des moteurs sont variés et agréables (sauf la tondeuse en début de carrière, pardon à toi petite Mazda RX8) et dans l’ensemble rien ne choque à l’oreille.
En prime, la musique est là encore parfaitement choisie, et les titres rock, électro ou parfois “film d’action” vous mettront immédiatement dans l’ambiance.
La difficulté des deux modes de carrière est bien dosée, même si certaines courses vous paraîtront difficiles, ou au contraire trop faciles, selon votre avancement dans le jeu.
Au final, en fonction de vos qualités de pilote, le jeu se terminera relativement vite. Vous pourrez toujours rejouer à volonté aux courses de votre choix en mode classique, même si ce dernier est toujours beaucoup, beaucoup trop facile, pour une raison étrange (oubli des développeurs ?). En revenche, il vous faudra plus de patience et de concentration pour parvenir à décrocher toutes les étoiles (trois par course) et les nombreux trophées du jeu.
Ce qu’on regrettera terriblement, c’est finalement l’absence d’un mode multi-joueurs qui aurait donné une véritable extension à la durée de vie du jeu, et dont on imagine le vrai fun qu’il aurait pu procurer. Mais non. Peut-être pour une prochaine fois ?
- Le graphisme des autos
- La bande son
- L'effet ''film d'action''
- Certaines collisions farfelues
- L'absence de multijoueurs