Test : Football Manager Handheld 2015

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Au moment d’écrire ces quelques lignes, je me sens un peu furax. Oui, un peu colérique, mais c’est justifié. Amplement justifié. Comment vais-je faire mon introduction sur le dernier jeu Sega, Football Manager Handheld 2015, alors que j’ai déjà parlé d’Olive Et Tom dans celle de Soccer Spirits ? Je savais bien que j’aurai dû la garder pour une autre occasion. Monde de merde @ Georges Abitbol, tiens ! Qu’est-ce qu’il me reste alors ? Bah pas grand-chose. Ah si ! Faire des jeux de mots sur les entraîneurs connus, mais attention pas des jeux de mots pourris, de vrais bon jeux de mots qui roxxent leur race et tout, et tout ! Allez, c’est parti : Guy Roux Doudou, Arsene Wenger Many, Raymon Domenech Nech nech s’en allait tout simplement, Laurent Blanc comme neige, Didier Deschamps et des villes, René Girard Mansoif, Rudy Garcia More, j’en passe et j’en passe. Ah ! Ah ! Ah ! C’est que l’on ne s’ennuie pas avec moi. Si ? Vous vous ennuyez ? Bon, ok, je passe au paragraphe suivant, alors. Vraiment, des fois, je me demande pourquoi je fais d’aussi jolies introductions (calmez-vous, Mesdemoiselles).

En fait, si, je sais pourquoi : pour introduire un jeu. Et, avec le recul nécessaire, je me rends compte que je pouvais donner dans l’ultra classique, dans le « blablabla » de bas étage. Mais bon, tant pis, il faut parfois passer par là. Bon allez, voilà du classicisme. Football Manager 2015 est la suite de Football Manager 2014, aussi édité par SEGA. Voilà, ça, c’est fait.  Et Football Manager 2015 est un jeu de management dans le monde de football. Voilà, ça c’est fait aussi. A savoir maintenant si, tout comme le jeu PC, il apporte juste de simples améliorations ou une refonte en profondeur du jeu. C’est toujours le problème des licences. Sauf la 4 où l’on est toujours sûr de trouver, non pas chaussure à son pied, mais verre à sa main.

On se cramponne à une licence

Il est vrai que lorsque l’on tient une poule aux œufs d’or, un peu comme un Christiano Ronaldo dans son équipe, on ne change pas de joueur, ni de formule qui marche. Donc, ici, comme d’habitude, on choisit son équipe de départ ou l’on laisse la bécane choisir pour votre futur poste. Là, l’entrée en matière demeure décevante dans la mesure où peu de championnats (toux ceux de l’Europe néanmoins) sont sélectionnables. En outre, la base de données du jeu ne permet que quatre championnats actifs en même temps, ce qui est relativement peu, mais demeure raisonnable sur une tablette ou un smartphone.

Une ergonomie sans faille

Une ergonomie sans faille

Raisonnable, voilà bien un mot qui définit bien le premier lancement d’une partie de FM 2015. Certains diront que l’on est en terrain conquis. C’est certain, tant le jeu ressemble à ses prédécesseurs. On retrouve ainsi vite ses marques même si les menus ont un peu changé. Lors de ma première partie, avec assignation du club de Bastia, un challenge pour le moins intéressant avec un budget transfert réduit et une masse salariale à contenir, la prise en main fut immédiate et rapide. La navigation entre les menus, situés sur la gauche de votre écran, est aisée, et on se rend compte qu’adapter un jeu de tactique footballistique est tout à fait possible sur un support mobile.

La tac-tac-tac-tactique, pas du gendarme

Comment devenir un bon manager ? Telle est la question, philosophique ou pas du tout, posée. Tout simplement en créant une bonne équipe équilibrée, en respectant les budgets, en amortissant ses résultats sur le long terme et ses investissements. Oui, car être manager, c’est, dans FM 2015, être aussi un bon entrepreneur. L’intérêt principal de ce genre de jeu est, à mon sens, de prendre une équipe moyenne voire médiocre afin de l’extirper du ventre mou auquel elle est habituée.

Des fiches/joueur toujours aussi riches

Des fiches/joueur toujours aussi riches

En effet, prendre une équipe déjà établie ne ferait que vous atténuer le plaisir du challenge. Avec le SC Bastia, c’était une affaire plus que corsée (ah ah !), mais au bout de deux années, je suis parvenu néanmoins à le maintenir dans la tranche haute du classement de ligue 1 sans toutefois parvenir à le qualifier pour la C3. Il n’empêche que ce type de challenge demeure intéressant. Prospecter grâce à vos fins limiers la perle rare des joueurs pas chers, investir dans la jeunesse, est un plaisir sans borne. Développer un plan tactique l’est tout autant.

Là, on va clairement parler du terrain, de la verdure et des coups de crampons si chers à notre ami hollandais De Jong. FM 2015 permet de développer toutes formes de tactiques sur le terrain avec des ordres très précis que l’on peut donner à chacun de vos joueurs. Pas de limite au plan de jeux, du 3-5-2 au 4-4-2 diamant en passant par le très prisé 4-3-3, vous aurez l’embarras du choix. Néanmoins, sachez qu’il dépendra surtout de la qualité de votre effectif et des caractéristiques (très complètes) de vos joueurs. N’essayez pas un 4-3-3 à vertu offensive si vous disposez d’une équipe de veaux, vous risquez de le payer cher à chaque match. Et vous brouterez plus facilement le gazon que le filet des buts adverses.

Gazon maudit ?

La tactique demeure l’un des éléments le plus important de FM 2015. Néanmoins, elle se trouve très limitée dans ses options, que ce soit en cours de match (en 2 dimensions) ou que ce soit du point de vue de l’entraînement pur. Ainsi seuls quelques changements de formation, pressing, tactique du hors-jeu seront disponibles. C’est peu, très peu même. Même pas la possibilité de crier sur l’un de vos joueurs pour le féliciter ou lui donner, verbalement, un bon coup de pied au derrière. Pas de dialogues possibles entre les mi-temps. Pas de dialogues avec les journalistes non plus, pour donner le sentiment de plus d’implication. Cela fait beaucoup de manques pour que le plaisir soit totalement total.

De plus, force de reconnaître que certains résultats durant les parties peuvent surprendre. Je sais bien que le football n’est point une science exacte. Même les entraîneurs les plus chevronnés le diront. Néanmoins, j’ai eu l‘impression, durant les trois saisons passées à Bastia (et une grosse envie de découvrir la Corse en dehors de ses excellents vins), qu’il n’offrait pas une difficulté si exceptionnelle que cela, et que le côté aléatoire de certaines victoires laissait, étrangement, un goût amer sur les doigts (si, si, c’est possible). Une I.A à revoir ? Peut-être. A améliorer ? Sans doute.

C’est là que le bât blesse. Les joueurs sur PC seront vraiment surpris, au premier abord, de cette adaptation, mais, au fur et à mesure, resteront très franchement sur leur faim. Les joueurs sur mobile, qui ne connaîtrait le jeu que sous son ancienne mouture, seront, quant à eux, déçus du manque d’amélioration vis-à-vis de la précédente version. Les nouveaux joueurs seront, en revanche, comblés par ce que FM 2015 aura à proposer.

Matez la tactique...

Matez la tactique…

Il est difficile de noter un jeu comme Football Manager Handheld 2015. Très difficile même. Déjà, le prix blesse. Il fait carrément mal. 8.99 euros, ce n’est pas rien, même pour un jeu aussi complet que ce FM estampillé 2015. On ne peut pas dire qu’il ne dispose pas de qualités. Prise en main rapide, addiction toute aussi rapide, la possibilité de créer sa propre équipe ou de manager une équipe existante, ergonomie fort bien pensée. Ne pas le reconnaître serait mentir. Et pourtant, et pourtant, on peut légitimement se demander si cela vaut le coup d’acheter celui-ci à la place de la version antérieure, vendue quasiment au moitié de son prix. Car, même s’il devance la concurrence dans un créneau pas si développé que cela, sans doute par manque de moyens, les améliorations entre 2014 et 2015 demeurent minimes. Trop minimes pour les fans. Pour les autres, FM 2015 représentera un hors d’œuvre que l’on consommera sans aucune modération, au contenu digeste, avec plusieurs dizaines d’heures de jeu au menu. Il n’empêche qu’il aura bien du mal à passer pour ceux qui y ont déjà goûté maintes fois.  

Testé par J.Canonne • 71%
  • Prise en main
  • Concept toujours addictif
  • Manager une équipe n'est pas sans pareille
  • En français
  • Manque de nouveautés
  • Le prix de base

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