Test : Gears & Guts

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Un clone de Zombie Driver gratuit sur Android ! Lorsque j’ai appris que Glu venait de sortir, si rapidement après Mutant Roadkill, un autre jeu de voitures où il faut écraser des zombies, je me suis demandé ce qu’il pouvait bien se passer dans les studios du développeur en ce moment : peur panique de la menace zombie, opportunisme du thème, ou arrivée prochaine de Carmageddon et de Zombie Driver sur Android…

Peut-être un peu tout cela à la fois. Toujours est-il qu’en dehors des voitures armées et des zombies à écrabouiller, Gears & Guts ne ressemble pas du tout à Mutant Roadkill dans son gameplay.

Inspiré de Zombie Driver ? Ah bon ?

Aux commande d’une voiture armée jusqu’aux dents, vous parcourez les rues d’une ville infestée de zombies au travers de 36 missions réparties en 6 chapitres. Les missions ne font pas dans l’originalité : se rendre à différents points de contrôle, ramasser des items en un temps limité, buter un quota de zombies avant la fin du temps imparti, ou encore défendre une base de survivants de l’invasion zombie (en plusieurs vagues d’attaque).

gears-and-guts-violet-death.jpg La voiture se pilote le plus simplement possible (gauche droite, avancer reculer) que ce soit en mode “boutons tactiles” ou avec l’accéléromètre, c’est très maniable, peut-être un brin trop rigide mais c’est pour chipoter. La caméra aérienne (qui n’est qu’un des ingrédients piqués sur la recette Zombie Driver) ne gêne absolument pas à la bonne visibilité, et on arrive toujours à voir où l’on va et à prendre les virages à temps. La flèche qui vous sert de GPS ne vous trompe pratiquement jamais et c’est tant mieux, même si vous gardez la liberté de prendre la route que vous voulez, dans un environnement ouvert. Les graphismes sont réussis et les textures souvent très fines mais on touche justement à un point sensible du jeu : le manque de fluidité !

Que s’est-il passé chez Glu ? Tout à l’inverse de Mutant Roadkill, Gears & Guts est un jeu rempli de lags et dont la fluidité manque cruellement, particulièrement lorsque vous avez des armes particulièrement bourrines telles que les missiles guidés, provoquant des lenteurs constamment. C’est vraiment dommage, surtout que l’environnement urbain du jeu est vachement réussi, avec plein de quartiers modélisés (des grands boulevards à la zone portuaire en passant par chinatown, et même le stade de football américain).

Ce manque de stabilité de se retrouve y compris dans les menus, puisqu’ils sont assez peu agréables à parcourir, là encore à cause d’un manque flagrant de fluidité. Les chargements sont assez longs, que ce soit au démarrage du jeu, avant ou après un course.

Une “tronçonneuse rouillée” en triple, qui la veut ?

Si les premiers niveaux se bouclent “les doigts dans le nez” avec une facilité déconcertante, les choses commencent à se gâter à la fin du deuxième chapitre. C’est alors qu’entrent en jeu les précieuses cartes d’items. Je vous explique.

gears-and-guts-rifle.jpg Glu a eu la bonne idée de ne pas faire comme d’habitude en ce qui concerne l’amélioration du véhicule : c’est d’ailleurs un aspect qui se retrouve au cœur du jeu. Lorsque vous jouez, vous collectez régulièrement des “cartes” (jusqu’à six dans une partie). Ces cartes sont en fait des items que vous gagnez dans votre inventaire : la plupart du temps des armes, mais aussi des voitures.

Dans le “garage”, c’est alors que vous allez faire votre petite chimie avec les différents objets gagnés : vous pouvez améliorer n’importe quelle arme (ou voiture) en lui “greffant” une autre carte. Par exemple, vous pouvez améliorer votre “missile laser” en sacrifiant une carte “pare-chocs en barbelés”. Cela augmentera la puissance et les caractéristiques de l’arme (ou de la voiture). Chaque objet peut ainsi évoluer jusqu’au septième niveau pour être au maximum de ses capacités.

Le bon point, c’est que contrairement à Mutant Roadkill, il y a beaucoup d’items de toutes sortes, et que c’est vous qui pouvez décider d’en améliorer certains plutôt que d’autres. J’ai trouvé que c’était une bonne idée, surtout qu’on ne vous harcèle jamais pour avoir des points payants ou autres sortes de choses. Vous avez un stock de “vis” qui se dépense lorsque vous fusionnez des cartes, mais qu’il est extrêmement facile de gagner en jouant. Par contre, le garage vous aguiche avec des items (voitures et armes) qui ne s’obtiennent qu’avec des points Glu (c’est à dire en payant) et dont la puissance est totalement démesurée par rapport à celle que vous pouvez obtenir gratuitement (même en améliorant tous vos objets au maximum).

Trop facile au début, impossible à la fin.

Le problème est justement là : arrivé à la fin du chapitre 4 (et surtout au début du chapitre 5) il est tout bonnement impossible de gagner sans passer à la caisse. A moins d’être un véritable hardcore gamer, même avec la meilleure voiture gratuite composée des meilleures armes gratuites, le tout évolué au maximum, vous ne pourrez pas survivre plus de 10 secondes dans le premier niveau du chapitre 5. Les zombies explosifs vous sautent dessus et c’est terminé !

gears-and-guts-failed.jpg Alors donc que tout se passait bien durant les quatre premiers chapitres, vous voilà bloqués dans un jeu qui paraissait laisser sa chance à tous dans un modèle en free-to-play qui se révèle être finalement un pay-to-win. C’est dommage, une fois de plus : un jeu payant mais complet, en un seul paiement, aurait été bien mois vicieux pour les joueurs…

Avant de conclure, tenons quand même un mot sur la bande son, qui se révèle bien choisie : des “splatch” de zombies, quelques dérapages, des bruits de missiles et de scie circulaire latérale, et encore des “brrowaaa” de zombies : vous vous attendiez à quoi ? Le tout est accompagné d’une musique hard-rock qui colle tout à fait à l’action.

Gears & Guts est donc un jeu plutôt réussi avec un système de cartes vraiment pas mal pour faire sa petite stratégie dans le garage. Le problème, c’est que le jeu est impossible à terminer en mode gratuit (même avec beaucoup d’acharnement, ou sinon, faites-moi signe). Si l’on ajoute à cela le gros problème de fluidité et le manque total d’optimisation qui font penser à un jeu bâclé, on obtient un bon passe-temps mais qui possède tout de même deux gros défauts. Qui sait, peut-être seront-ils corrigés dans une mise à jour ?

Mise à jour : Aussitôt demandé, aussitôt réalisé : une mise à jour vient d’ores et déjà d’atténuer le problème de difficulté qui subsiste en mode gratuit. Il est désormais possible d’acheter une voiture de classe supérieure dans la boutique (pas dans le garage) avec uniquement des points « vis » qui s’obtiennent en jouant. Avec une voiture de 600 points de puissance à 70000 vis, cela devient un jeu d’enfant de boucler le niveau 5-1 et de poursuivre la progression du jeu. Néanmoins, profitez-en avant que Glu ne change de valeurs (ou d’avis) ce qui est très fréquent…

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Testé par Florian Duval • 70%
  • Les graphismes réussis
  • Les nombreux items
  • Le système de cartes
  • Cruel manque de fluidité
  • Pas du tout optimisé
  • Impossible à terminer gratuitement

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